Dans notre société, le sujet de la retraite est essentiellement abordé sous l’angle économique : quel va être le montant de ma pension ? Faut-il que je prenne une retraite complémentaire ?
Ou sous l’angle de l’âge de départ : à quel âge partir considérant l’allongement de la durée de vie ? Est-ce que cela doit être le même âge pour tous les métiers ? Toutes ces questions sont avant tout politiques et économiques.
Mais la retraite, c’est aussi un bouleversement social, à la fois individuel et collectif, et même un bouleversement intime.
Je m’en suis rapidement rendue compte en m’installant. J’ai accompagné de nombreuses personnes, notamment beaucoup de femmes, pour lesquelles la perspective de la retraite était plus ou moins bien vécue. Arrêter de travailler, d’avoir des contraintes horaires, des comptes à rendre : tout ça est plutôt à mettre dans la colonne « points positifs ».
Mais pour certains, ça n’est pas aussi simple que ça et la retraite peut être une véritable source de stress. Qu’est-ce que je vais faire de tout ce temps ? Comment continuer à être utile à la société ? Comment conserver une image de moi positive, la confiance en mes capacités ? Si je vis seul(e), comment vais-je faire pour ne pas m’isoler, me replier ? Et puis il y a aussi la situation financière, qui peut être une source d’angoisse.
La retraite implique un nouveau rythme de vie qui impacte les liens sociaux mais également l’alimentation, le sommeil, l’activité physique…
C’est un peu un saut dans l’inconnu.
Et pourtant, si l’on y réfléchit, sans les retraités, notre société aurait bien du mal à fonctionner.
En suivi individuel et encore davantage lors des ateliers et conférences que j’anime pour l’Arsept Auvergne*, je rappelle toujours le rôle majeur que jouent les retraités (j’ai même une conférence spécialement dédiée à la valorisation de l’utilité des seniors dans la société).
Les retraités jouent d’abord un rôle de transmission. Transmission de savoir-faire, de savoir-être ; transmission de souvenirs, d’histoires et d’Histoire ; transmission au sein de la cellule familiale.
Ils jouent également un rôle dans l’accompagnement et l’éducation des petits-enfants lorsqu’ils en ont. La place de grand-parent est différente de celle de parent, et une autre forme de lien se créé (ou en tout cas peut se créer).
Et bien sûr, que serait la vie de la cité sans les retraités. La vie associative des communes, la vie politique locale reposent en grande partie sur leur investissement.
La vie post-travail peut être aussi l’occasion de se consacrer à des activités qui n’était pas compatibles avec l’emploi du temps précédent, une opportunité de s'épanouir autrement.
En tout cas cette transition importante mérite qu'on s'y attarde, qu'on la considère.
C'est là que la sophrologie va pouvoir être une aide. Elle va pouvoir intervenir sur plusieurs aspects : le renforcement de l'estime de soi et de la confiance en soi, l'adaptation au changement, l'accompagnement d'éventuels problèmes de sommeil dus au changement de rythme, la capacité à se projeter...
Un accompagnement dans cette période de vie est d'autant plus pertinent qu'elle coïncide avec d'autres changements, notamment hormonaux et physiques, qui impactent également le quotidien. Mais ceci fera l'objet d'un autre article !
*L'Arsept Auvergne est une association créée par les principales caisses de retraite, qui oeuvre pour la prévention santé des séniors, en proposant des conférences, des ateliers dans les quatre départements auvergnats. Pour plus d'informations, n'hésitez pas à consulter leur site : https://www.arsept-auvergne.fr/