Lors du premier entretien avec vous, je vous demande, notamment, d’identifier vos ressources. La définition des ressources en sophrologie est assez simple, c'est tout ce que vous aimez faire dans la vie.
C’est extrêmement vaste, cela va de la lecture au jardinage, en passant par la cuisine, la couleur rose, réaliser des maquettes, faire de la course à pied, du tricot ou boire un café en terrasse tous les matins avec son collègue préféré. Une ressource, c’est ce qui vous permet de vous sentir bien, ce qui vous apaise, vous met en joie, vous permet de vous évader, vous donne de l'énergie…
Je voudrais aborder aujourd’hui une ressource qui va sans doute parler à beaucoup d’entre vous. En effet je me suis rendue compte que parmi toutes les personnes que j’ai accompagnées depuis le début de mon activité, près de 80% ont des animaux de compagnie ou aiment les animaux, et les citent très rapidement parmi leurs ressources.
Chien, chat, cheval, lapin : autant d’êtres qui jouent un rôle plus important qu’on ne le croit.
Selon plusieurs études, et notamment une de la Fondation Affinity, posséder un animal de compagnie peut avoir une influence positive et durable sur la santé physique et mentale.
Premier constat : s’occuper d’un animal nous aide à être dans l’instant présent, ce qui est précisément recherché en sophrologie. Les animaux vont à l'essentiel, ils ne s'encombrent de rien d'autre.
On observe aussi une action directe du contact avec un animal sur le stress. Il est en effet prouvé que le fait de caresser un chat, un chien pendant quelques minutes diminue le taux de cortisol, l’hormone du stress. Or, en sophrologie, particulièrement lors des visualisations, nous sommes amenés à faire appel à nos 5 sens. Un animal est parfait pour développer nos perceptions sensorielles : on peut l'observer, l'entendre, le sentir, le toucher (mais pas le goûter quand même !).
Mais le bénéfice ne s’arrête pas là, et je m’en rends compte régulièrement en écoutant les personnes que j’accompagne. Leur animal leur permet de se sentir moins seules, les aide à bouger, leur amène de la joie, leur permet de défocaliser l’attention de leur problématique, quelle qu’elle soit.
Autre atout, les animaux sont des compagnons à tout âge.
Chez les enfants, ils contribuent à leur développement éducatif et social, leur inculquent le sens des responsabilités, le respect de l’autre. Le fait de s’occuper d’un animal renforce aussi leur confiance et leur estime d’eux-mêmes. Ils en font parfois leur confident.
Cet ancrage dans l’instant est bénéfique pour leur concentration et l’animal leur apporte aussi un réel soutien émotionnel pour lutter contre la tristesse, la peur, ou pour traverser une période douloureuse.
On parle d’ailleurs de plus en plus de zoothérapie, et à titre professionnel il m’est arrivé de réorienter des parents vers un équithérapeute (zoothérapie faisant intervenir le cheval). En effet, parfois la sophrologie ne « parle » pas à l’enfant ou à l’ado, mais ce qu’ils m’ont dit lors du premier entretien me laisse penser que le contact animal pourrait leur convenir davantage.
Dans les maisons de retraite, dans certaines unités Alzheimer ou dans les établissements pour les personnes handicapées, le recours aux animaux se développe également.
Ce n'est pas un hasard si les chiens guides ou d'assistance existent, que ce soient pour les personnes aveugles ou malvoyantes, les personnes sourdes, épileptiques ou handicapées motrices. Ils deviennent alors de véritables vecteurs sociaux pour leur maître.
Au-delà de l’affection inconditionnelle qu’ils amènent, les animaux permettent un ralentissement du déclin cognitif. Parmi les personnes âgées que j’ai accompagnées, bon nombre d’entre elles avaient un compagnon à quatre pattes et à chaque fois, son rôle était très important dans leur quotidien.
Et pour illustrer cet article, Simone, ma petite chienne, petite boule de joie et de câlins, qui illustre parfaitement le propos que j'ai souhaité développer !